Le secteur bancaire constitue un pilier solide de l’économie et contribue de manière déterminante au PIB cantonal genevois (13%). Les établissements financiers sont en bonne santé : ils ont vu leur bénéfice augmenter et ont attiré d’importants apports nets de fonds au 1er semestre 2021. C’est une Place financière conquérante qui s’engage en faveur d’une transition vers un modèle économique plus durable et qui se trouve en première ligne dans le cadre de la révolution numérique. Dans ce contexte, la relance du dialogue avec l’UE et l’élaboration d’une fiscalité attractive demeurent des priorités.
La place financière genevoise : un moteur pour la reprise
La solidité de la place financière genevoise lui a permis d’assumer son rôle fondamental durant la pandémie du coronavirus, à savoir celui de pourvoyeuse de crédits aux entreprises. Les banques suisses ont octroyé environ 139'000 crédits pour un montant dépassant les CHF 17 milliards dans le cadre du programme des crédits Covid-19. Pour que le secteur bancaire et financier continue à jouer ce rôle moteur à la sortie de la crise, il faut notamment que les conditions-cadres politiques, juridiques et fiscales soient favorables. Cela passe par une relance du dialogue avec l’Union européenne et une fiscalité attractive. Sur ce dernier point, des signaux encourageants ne demandent plus qu’à être confirmés en lien avec la réforme de l’impôt anticipé et du droit de timbre. En revanche, au niveau genevois, le foisonnement de textes législatifs visant à augmenter les impôts tous azimuts délivre un message dommageable à la compétitivité du Canton.
Immobilier genevois : dynamique et résilient
L’immobilier genevois a réussi son examen de passage à travers la crise pandémique. Les transitions énergétique, digitale et démographique constituent des tendances lourdes. L’immobilier en Suisse et en particulier à Genève se situe dans un cycle conjoncturel globalement dynamique, avec des nuances selon les segments. A Genève, la forte demande de logements est corrélée à un taux de vacance très faible (0,51%). Concernant l’immobilier commercial, l’équation est plus hétérogène : les arcades, commerces et hôtels sont les secteurs les plus touchés. Dans ce contexte, le risque bancaire immobilier reste modéré en raison d’une politique prudente des établissements bancaires et d’un corset réglementaire serré.
Enquête conjoncturelle : bonne santé des intermédiaires financiers
Les résultats de l’enquête conjoncturelle 2021-2022 montrent que le domaine bancaire et financier fait partie des industries qui ont fait preuve d’une remarquable résilience durant la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19. Plusieurs indicateurs démontrent la bonne santé de ce secteur : le bénéfice net et les apports nets de fonds sont en augmentation au 1er semestre 2021. L’attrait pour la place financière genevoise est confirmé au Moyen-Orient et la masse sous gestion en provenance de la clientèle européenne est en hausse. Pour 2022, les acteurs financiers se montrent optimistes et anticipent une augmentation de leurs effectifs.